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LES CARDIOPATHIES AU CABINET DENTAIRE (RISQUE SYNCOPAL)

 


PRISE EN CHARGE DES PATIENTS À RISQUE EN ODONTO-STOMATOLOGIE 

LES CARDIOPATHIES




▼LES CARDIOPATHIES AU CABINET DENTAIRE ↵

  • Risque syncopal. 


Ⅲ/ RISQUE SYNCOPAL :



1. SYNCOPE

1.1. Définition :

Perte de connaissance brève, brutale, complète et réversible, consécutive à une diminution de l'oxygénation cérébrale.

1.2. Manifestations Cliniques :

  • La perte de connaissance débute brusquement et se traduit par une décontraction musculaire complète, occasionnant dans la grande majorité des cas une chute. 
    • On constate une pâleur, une absence de réaction aux bruits et au pincement, éventuellement, un pouls absent. 
    • La durée de la perte de connaissance est minime, le plus souvent inférieure à 1 min. 
    • La reprise de conscience est spontanée, totale, très rapide et précédée d'une recoloration du visage.

    2. Classification des cardiopathies à risque syncopal :

    Cardiopathies à risque syncopal important :  

    • Trouble du rythme ou de la conduction ;
    • Hypertension artérielle mal contrôlée. 
    • Rétrécissement aortique serré 
    • Cardiopathies ischémiques (angine de poitrine et l'infarctus du myocarde) 

    Autres cardiopathies : 

    Ce sont les cardiopathies réalisant un tableau d'insuffisance cardiaque et où l'hémodynamique est très perturbée ;

    • Myocardiopathies Obstructive (ou hypertrophique) 
    • Embolies pulmonaires (exp ; Porteurs de prothèses valvulaires.) 
    • Cardiopathie congénitale cyanogène (Tétralogie de Fallot) 
    • Insuffisance cardiaque

    3. Prévention du risque syncopal :

    Il est important de dépister, lors de la 1re consultation, un terrain anxieux et des antécédents de malaise vagal ou de lipothymie, par l'interrogatoire et l'observation attentive du comportement du patient. 

    Préparation psychologique: 

    La qualité de la relation praticien-patient est essentielle pour assurer le confort opératoire du patient et par voie de conséquence du praticien. Souvent, un abord psychologique seul, se révèle efficace.

    Il est en effet, sage - dans ces cas - de s'attarder, et d'expliquer au patient les raisons de ta démarche curative surtout lorsqu'elle est radicale.

    Prémédication :

    Dans les cas de soins ou d'intervention chirurgicale sur un patient à risque , une prémédication peut être prescrite, en accord avec le médecin traitant ;

    ⇒ Prémédication antalgique : en général, Paracétamol®500mg ; à raison d'1 cp le matin de la prise en charge, poursuivie 2-3 j après selon le cas. 
    ⇒ Prémédication sédative : destinée seulement aux malades accompagnés, elle doit être d'action rapide, brève et prescrite sur une courte durée. 

    • Neuroleptiques : sans effet hypnotique vrai,
    Théralène cp (5 mg) : 1-2 comprimés (cp) la veille et 1-2 cp le matin de la prise en charge; 
    Théralène® (150ml) sirop (Enfant) : 1 c à c (2, 5mg) la veille et 1 c à c le matin de la prise en charge. 

    • Anxiolytiques :
    Benzodiazépines : diazépam-Valium® 5 - 10 mg per os, 1 h avant l'acte et la veille au soir 
    Non-benzodiazépines : l'hydroxyzine, Atarax®
    Atarax®cp (25 mg): adulte : 2 cp, la veille et le matin. 
    Atarax® sirop (200mg/100ml) : enfant : 1-2 c à c (10 à 20 mg) la veille et le matin.

    Contre-indications des vasoconstricteurs : 

    • Angine instable
    • I.D.M récent (6 mois)
    • Pontage aorto-coronarien récent
    • Arythmies réfractaires
    • HTA non contrôlée.
    • Insuffisance cardiaque non contrôlée

    En outre, des conseils élémentaires sont aussi à respecter : 

    • Le patient ne doit pas être à jeun. 
    • Prévoir le RENDEZ-VOUS en matinée
    • Diminuer l'attente du patient au cabinet
    • Installation correcte du patient au fauteuil
    • Éviter tout acte douloureux, parfois même reporter l'acte.
    • Le produit anesthésique doit être tiède, injection lente, extra-vasculaire,...

    4. En cas de malaise :

    Dans cette situation, il faut assurer la vacuité de la cavité buccale ; et d'installer immédiatement le patient en position déclive, tête basse, vêtements ouverts et à l'abri des agitations en contrôlant les mouvements respiratoires. 

    Si le malaise persiste

    • Appeler une équipe médicale ;
    • Procéder à la percussion thoracique en donnant un coup-de-poing dans la région sternale basse. Si ce geste est inefficace, on procède au massage cardiaque externe qui sera accompagné d’une ventilation artificielle par bouche à bouche ou en utilisant un appareil spécial, ou alors procéder à une injection sous-cutanée d’atropine à raison de 0,5 mg.



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